Généralités sur les virus

Introduction

Tous les organismes vivants sont potentiellement sensibles à un ou plusieurs virus. Des estimations réalisées sur différents prélèvements indiquent que les virus sont les “micro-organismes” les plus abondants sur terre, avec par exemple 10 millions de particules virales dans 1 ml d’eau de mer.

Si les virus font peur par leur aspect d’entité biologique causant des maladies, leur étude a permis de réaliser de nombreuses découvertes en biologie. ils s’avèrent aussi très utiles et utilisés dans des protocoles de thérapie génique.

Qu’est-ce qu’un virus ?

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Le mot virus est d’origine latine et signifie littéralement poison ou venin. Ce terme n’a été employé pour la première fois que vers la fin du XIXème pour désigner sans distinction tous les micro-organismes infectieux, puis utilisé spécifiquement pour ces agents qui nous entourent sans que nous puissions les voir.

1933, Max Knoll & Ernst Ruska invention du microscope électronique.

 

Les virus sont des parasites intracellulaires obligatoires parce qu’ils dépendent intégralement de la cellule pour se multiplier. Leur multiplication affecte d’une manière plus ou moins forte les systèmes qu’ils parasitent. Les virus sont caractérisés par leur petite taille, de 17 à 300 nm, exception faite des virus géants (500 nm-1,5 µm) découverts récemment. Par conséquent, leur observation nécessite un microscope électronique.

1965, premier microscope électronique commercialisé par Cambridge Instrument Company

 

La structure d’un virus paraît très simple : du matériel génétique (ADN ou ARN) et des protéines. 

Virus de la mosaïque du tabac (TMV) observé en microscopie électronique et modélisé. Les protéines en orange entourent le matériel génétique en bleu (ARN). Le Poliovirus est une particule virale de forme sphérique de 29 nm sans enveloppe.

 

Le matériel génétique recèle toute l’information nécessaire à générer un nouveau virus complet, semblable à l’original. Les protéines (la capside – manteau du virus) protègent le matériel génétique. La capside peut elle-même être entourée d’une enveloppe chez certains virus (photos). Ces structures (la capside ou l’enveloppe) permettent au virus de reconnaître une cellule hôte (sans se tromper), d’y pénétrer ou d’y introduire son matériel génétique, pour induire sa multiplication et sortir en de multiples copies pour en infecter d’autres. Cette sortie s’accompagne ou pas immédiatement de la destruction de la cellule. Ainsi, le cycle de multiplication viral comprend tous les événements qui conduisent à la formation de nouvelles particules virales infectieuses : l’attachement et l’entrée du virus et la décapsidation du génome (ou l’injection directe du génome) dans la cellule hôte, l’expression et la réplication du génome viral, la formation des nouveaux virions et finalement, la libération des nouveaux virus.

En 1937, Fre Robert Beaudette décrit la première infection à Coronavirus (avian infectious bronchitis virus, gauche) et en 1965, Tyrrell, Bynoe, Almeida, Hamre et Procknow décrouvrent le premier Coronavirus humain 229E (droite)

 

Les virus présentent une extraordinaire diversité de forme, de structure, de taille, de modes d’expression et de réplication qui permet aux scientifiques de définir des critères pour les classer dans le but de comprendre leur histoire évolutive. Ils sont ainsi regroupé en « royaume » (ex. Riboviria), « ordre » (ex. Nidovirales), « famille » (ex. Coronaviridae), « sous-famille » (ex. Coronavirinae) genre (ex. Alphacoronavirus) et espèce (ex. Human coronavirus 229E).

Qu’est-ce qu’une émergence virale ?

L’émergence repose sur l’introduction, chez une population vulnérable, d’un nouveau facteur infectieux (par ex. évolution d’un virus circulant chez l’homme, passage d’un virus d’une espèce animale à l’homme).

Liens utiles

  • L’histoire des virus et des bactéries en vidéo

 

  • L’immunité adaptative